L’énurésie nocturne (pipi au lit) : symptômes, causes et traitements

L’énurésie nocturne, appelée aussi « pipi au lit » est un trouble du sommeil que l’on classe dans les parasomnies. L’énurésie se caractérise par des mictions involontaire durant la nuit, chez les enfants âgés de plus de 5 ans. L’enfant urine normalement et complètement pendant son sommeil sans être conscient de ce qu’il fait.

L’énurésie peut se présenter sous deux formes :

• L’énurésie dite primaire : l’enfant n’a jamais été propre la nuit. Cette forme est la plus courante, constituant 75 % à 85 % des cas d’énurésie.
• L’énurésie dite secondaire : lorsqu’elle survient après une période de propreté de 6 mois environ.

Ces deux types d’énurésie ont toutes en commun une émission d’urine non maîtrisée. Les garçons sont plus souvent touchés par l’énurésie nocturne primaire. Elle est observée chez environ 10 à 15 % des enfants âgés de cinq ans, et chez 6 à 8 % de ceux âgés de huit ans. À l’âge de 15 ans, la prévalence de l’énurésie nocturne primaire diminue considérablement pour atteindre 1 à 2 %.

• Facteurs génétiques : des études ont montré que l’énurésie a tendance à se transmettre dans les familles dans 30 à 60 % des cas.
• Maturité physiologique : chez certains enfants, la capacité à contrôler la vessie pendant la nuit peut prendre plus de temps à se développer.
• Trouble du sommeil : certains enfants qui souffrent de troubles du sommeil, comme l’apnée du sommeil, peuvent être plus susceptibles de souffrir d’énurésie.
• Réveil nocturne difficile : l’enfant énurétique dort bien mais peut avoir des difficultés à se réveiller en milieu de nuit.
• Facteurs psychologiques : l’énurésie peut parfois être liée à des facteurs psychologiques tels que le stress, l’anxiété ou des changements majeurs dans la vie de l’enfant.
• Polyurie nocturne : c’est un trouble médical qui se caractérise par une production trop importante d’urine au cours de la nuit engendrée par une baisse de production de l’hormone anti-diurétique.
• Consommation excessive de liquides : boire trop de liquides avant le coucher peut augmenter le risque d’énurésie nocturne.
• Dysfonctionnement de la vessie : chez certains enfants, la vessie peut être trop petite ou ne pas se vider complètement, ce qui peut contribuer à l’énurésie nocturne.

L’énurésie peut avoir des conséquences importantes lorsque l’enfant ressent une souffrance émotionnelle significative et une détresse morale réelle à cause de ce trouble. L’énurésie peut être difficile à vivre pour certains enfants, car elle peut entraîner du stress et un sentiment de malaise important.

Voici une liste de symptômes qui peuvent être associés à l’énurésie :

 
• Une sensation de malaise ou de honte associée à l’incapacité de contrôler la miction pendant le sommeil.
• Une augmentation de la soif pendant la journée, qui peut contribuer à la production d’urine pendant la nuit.
• Des problèmes de comportement ou des troubles émotionnels, tels que l’anxiété ou la dépression, qui peuvent être causés par l’énurésie.
• Des difficultés à se réveiller la nuit pour aller aux toilettes, ou une forte résistance à cette idée.
• Des problèmes d’estime de soi ou de confiance en soi qui peuvent résulter de l’énurésie, en particulier chez les enfants et les adolescents.

L’énurésie est un trouble relativement fréquent chez les enfants, mais elle peut entraîner une grande gêne et des troubles psychologiques si elle n’est pas prise en charge. Des solutions peuvent être mises en place par les parents pour aider son enfant incontinent. Si le trouble persiste, il est important de consulter un médecin et de ne pas blâmer ou punir l’enfant, qui n’a aucun contrôle sur ce phénomène. Des traitements existent pour aider l’enfant à surmonter l’énurésie et retrouver une qualité de sommeil et de vie satisfaisante.

 
• Préciser l’objectif de se lever la nuit et d’aller aux toilettes.
• Faciliter l’accès de l’enfant aux toilettes pour qu’il puisse y aller rapidement s’il se réveille la nuit.
• Éviter de consommer des aliments contenant de la caféine ou des boissons en grande quantité avant le coucher pour réduire la production d’urine pendant la nuit.
• Encourager l’enfant à uriner avant d’aller se coucher pour réduire la quantité d’urine dans la vessie pendant la nuit.
• Progressivement renoncer aux couches et utiliser des culottes d’apprentissage de la propreté si nécessaire.
• Impliquer l’enfant dans le nettoyage matinal, sans le punir ou le blâmer.
• Préserver la confiance en soi de l’enfant et l’encourager dans ses efforts pour surmonter l’énurésie.

 
• Des techniques comportementales, telles que la restriction de liquides avant le coucher, le renforcement positif pour les nuits sèches et l’utilisation d’un calendrier pour suivre les progrès de l’enfant.
• Des conseils diététiques pour limiter la consommation de certains aliments ou boissons, tels que la caféine, qui peuvent aggraver l’énurésie.
• L’éducation des parents et de l’enfant sur l’énurésie et les stratégies pour y faire face, ainsi que la gestion des éventuels problèmes de comportement ou d’estime de soi qui peuvent en résulter.
• Des thérapies, telles que la thérapie comportementale et cognitive (TCC), qui aide l’enfant à gérer les émotions qui peuvent contribuer à l’énurésie.
• Des appareils, tels que des alarmes urinaires, qui avertissent l’enfant lorsqu’il commence à uriner pendant la nuit.
• Des interventions chirurgicales, telles que l’augmentation de la capacité de la vessie, qui peuvent être considérées pour les cas graves et résistants au traitement.
• Des médicaments, tels que la desmopressine, qui réduisent la quantité d’urine produite pendant la nuit.